Le Fils de l’Homme

La religion de l’amour

Message du Fils de l’Homme.

La religion de l’amour est mal comprise parce que la notion d’amour fut déformée et altérée de multiples façons. En effet, l’amour véritable est en grande partie fait de sévérité.

Ce qu’on appelle actuellement amour est tout sauf de l’amour. Si l’on examine à fond et sans complaisance ce qu’on nomme l’amour sous toutes ses formes, on ne découvre rien d’autre qu’égoïsme, vanité, faiblesse, facilité, présomption ou sensualité.

Le véritable amour ne se préoccupe pas de ce qui plaît à l’autre, de ce qui lui est agréable et lui procure de la joie ; il ne tient compte au contraire que de ce qui est utile à l’autre, peu importe que celui-ci y trouve ou non de la joie ! Telle est la vraie façon d’aimer et de servir.

Si donc il est écrit : « Aimez vos ennemis ! » cela signifie : « Faites ce qui leur est utile. Châtiez-les donc s’il n’est pas d’autre moyen de les faire revenir de leur erreur ! » Cela revient à les servir, à condition toutefois de faire régner la justice, car l’amour ne saurait être dissocié de la justice ; ils sont un !

Faire preuve d’une indulgence inconsidérée reviendrait à encourager les défauts de l’ennemi et à le laisser ainsi glisser sur la pente escarpée. Serait-ce là de l’amour ? Bien au contraire, ce serait là se charger d’une faute !

Seuls les désirs inavoués des humains ont fait de la religion de l’amour une religion du laxisme. Ils ont également rabaissé la personne du Porteur de Vérité que fut le Christ Jésus en Lui attribuant une mollesse et une indulgence qu’Il n’a jamais eues. C’est précisément parce qu’Il était tout Amour qu’Il fut rigoureux et sévère à l’égard des hommes d’intellect.

La tristesse qui L’accablait souvent n’était que trop compréhensible si l’on songe à Sa haute Mission et à l’élément humain qu’Il avait en face de Lui. Cette tristesse n’avait absolument rien à voir avec la mollesse.

Une fois dépouillée de toute déformation et de toute étroitesse dogmatique, la religion de l’amour deviendra un enseignement on ne peut plus sévère et naturel, où il n’y aura place ni pour la faiblesse ni pour une indulgence dépourvue de logique.